Scandale : Le détricotage de notre système de protection sociale (CXIR002v01 par John)
En France, tous les acteurs politiques, syndicalistes et décideurs semblent laisser notre système de protection sociale se dégrader, souvent en ignorant le phénomène majeur du remplacement de l’homme au travail par les machines informatiques. Permettez-moi de vous expliquer.
Partout dans le monde, y compris en France, les hommes sont massivement remplacés par des robots, des machines informatiques et des ChatGPTs. Par exemple, Amazon utilise des chariots automatiques, Renault emploie des robots pour la peinture et la soudure, les Banques et la SNCF ont recours aux guichets automatiques, et les entreprises de traduction utilisent des IA comme ChatGPT.
Pour l’instant, ces machines ne cotisent pas socialement pour notre bien-être ni pour nos retraites. Ce sont les travailleurs humains qui paient des cotisations sociales, alors que les machines, elles, ne contribuent pas. Cela crée une concurrence déloyale : pour le même travail, l’homme doit faire face à une machine qui ne paie pas de cotisations.
Après la Seconde Guerre mondiale, les fonds de pension par capitalisation ont disparu avec la destruction du pays. Comment financer alors nos retraites ? Le Conseil National de la Résistance (CNR) a eu une idée brillante : financer la sécurité sociale par un salaire socialisé, c’est-à-dire par des cotisations salariales et patronales. Cette méthode, basée sur la valeur ajoutée produite par le travail, a permis de faire fonctionner notre système pendant des décennies.
Mais le problème, c’est que le travail se déplace de plus en plus vers les robots et machines informatiques, qui échappent aux cotisations sociales. Une grande partie de la richesse créée revient désormais au capital, et non plus aux salariés qui ont largement contribué à l’implantation de ces technologies.
Le scandale, c’est que lors des débats sur la retraite à l’Assemblée nationale, au Sénat ou lors du dernier conclave de Bayrou, personne n’a évoqué le manque de recettes dû à ce grand remplacement des hommes par les machines.
Comment faire payer les machines ?
Pour répondre à cette question, remontons au XVIIIe siècle, lorsque James Watt, l’ingénieur écossais, a inventé le terme "chevaux-vapeur" (horsepower) pour quantifier la puissance de sa machine à vapeur, en la comparant à la force d’un cheval de trait. Les États ont ensuite utilisé cette référence pour taxer les voitures en calculant les "chevaux fiscaux".
Inspirons-nous de cette idée pour créer une nouvelle unité : RC=α×UTA+β×(Impact_Net_Emploi)+γ×(Acces_aux_donnees)+δ×(Externalites)
1) L’Unité de Travail Automatisé (UTA) : une mesure de productivité automatisée équivalente à un Equivalent Temps Plein humain (ETP) sur une année.
2) Le "Robot Cotisation" (RC) : une taxe calculée en fonction de cette unité, avec une formule de base :
[ RC = \alpha \times UTA + \beta \times Impact_Net_Emploi + \gamma \times Accès_aux_données + \delta \times Externalités ]
- UTA : productivité automatisée
- Impact_Net_Emploi : nombre d’emplois humains remplacés ou soutenus (valeur négative si création d’emplois)
- Accès_aux_données : exploitation de données publiques ou privées, une ressource commune
- Externalités : effets sur la santé mentale, l’environnement, les inégalités, etc.
-Les coefficients (\alpha, \beta, \gamma, \delta) seraient fixés politiquement, selon nos objectifs sociétaux.
3) Comment
collecter cette taxe ?
Elle pourrait être payée
par l’opérateur ou l’exploitant de l’IA ou
du robot (entreprise, collectivité, particulier),
proportionnellement à l’activité réelle,
vérifiable par audit ou déclaration, et versée
aux caisses sociales.
4) Une symbolique sociale forte :
Le "Robot Cotisation" pourrait devenir un outil d’acceptabilité sociale, montrant que les IA "ne vivent pas en parasite". En cotisant, elles deviendraient des "travailleurs numériques solidaires", contribuant comme les humains. Cela ouvrirait la voie à une "citoyenneté contributive non-humaine" — un débat éthique nécessaire mais porteur d’avenir.
Si cette nouvelle recette est nécessaire aujourd’hui, elle pourrait aussi faire l’objet de discussions au sein de l’ONU, de l’OCDE ou de l’UE, pour établir une fiscalité adaptée aux intelligences et automates.
Faites entendre cette proposition autour de vous pour préserver notre système de protection sociale. N’oublions pas que, depuis 1945, le patronat a pris l’engagement de faire disparaître cette protection, mise en place par le CNR.
(Edité le 06/07/2025 par John MITCHELL site web https://cxir.fr/ - Doc CXIR.002v01)